Par Johnson BASTIDAS, Conseiller communal Renens

Pour ceux/celles qui ont soutenu la RIE III un des arguments clés pour la soutenir a été la sauvegarde des emplois. Tout près de chez nous, à Cheseaux-sur-Lausanne, une entreprise Suisse qui a dégagé des bénéfices de 42,6 millions de francs dans le premier semestre 2016, vient d’annoncer la suppression de 120 postes de travail. Un nombre important de ces travailleurs/euses habitent à Renens. Pour eux, toute notre solidarité.

La moralité de l’histoire ;  c’est qu’aujourd’hui, c’est qui prime, c’est le critère du profit, car l’entreprise en question a acheté une série d’entreprises ; en Autriche, à Zürich, au Valais (Chermignon) sans compter sa nouvelle entreprise à Madrid pour fabriquer le jambon en 2017. Ce qui n’était pas compris par les défenseurs des cadeaux fiscaux aux entreprises est simple ; l’entreprise qui a pris la décision stratégique d’aller ailleurs, même avec de cadeaux fiscaux partira. (Donc les défenseurs de la RIE III cantonale nous ont menti)   

BELL, filiale de Coop, a promis de nouveaux emplois pour les travailleurs, mais ils n’ont rien par écrit, seulement la promesse orale. L’entreprise s’est niée à tout contact avec le syndicat. (Le savoir- faire spécifiques de ces travailleurs va se perdre), certains dépassant la cinquantaine auront du mal à se reconvertir et finiront soit avec des emplois précaires, soit au chômage, soit à l’aide sociale, une vraie tragédie familiale.

L’entreprise profite du laxisme de la loi concernant les licenciements collectifs et même aucun plan social n’est officiellement prévu. Pour Renens et les communes voisines, la nouvelle se traduira, nécessairement en moins de revenus fiscaux et si à cette situation, nous ajoutons les répercussions de la RIE III, nous nous attendons à des mauvais temps au niveau des finances communales.

Voilà le défi auquel les défenseurs des cadeaux fiscaux doivent faire face. Dès ce conseil communal, nous exprimons toute notre solidarité avec ces 120 familles.