didierVAUD • Suite à la démission du conseiller municipal popiste Jean-pierre Rouyet, le conseiller communal et député Didier Divorne se présente le 14 juin à l’élection complémentaire de la Municipalité de l’ouest lausannois

C’est un vibrant hommage qu’a rendu la Municipalité de Renens au magistrat Jean-Pierre Rouyet démissionnaire, qui, pour des raisons de santé, a décidé de quitter l’exécutif début mars. «Il a été un municipal et un collègue engagé, disponible, chaleureux, à l’écoute de l’autre. Son esprit constructif, ses convictions, ainsi que son amitié manquent déjà à ses collègues. Nous lui formulons nos meilleurs vœux pour son rétablissement et espérons que le temps lui permettra de retrouver sa santé pleine et entière», a ainsi expliqué Marianne Huguenin, syndique de la ville de l’Ouest lausannois. Elle a aussi passé en revue l’inlassable travail de proximité du popiste à la tête du département de la sécurité sociale. Développant le programme de crèches, il a aussi favorisé la politique d’intégration d’une ville connue pour sa multiculturalité et la diversité de sa population, en augmentant aussi le soutien aux cours de français destinés aux résidents étrangers, proposant aussi un programme de communication interculturelle pour les concierges d’immeubles ou mettant sur pied des fêtes de quartiers. Autant dire que l’élu, toujours accessible et fort de qualités humaines et de ses convictions de gauche, est apprécié.

C’est dans ses traces que veut s’inscrire Didier Divorne, qui brigue sa succession le 14 juin prochain. Celui-ci a été adoubé par son parti, POP – Fourmi Rouge, le 26 mars dernier. Né à Bussigny, âgé de 50 ans, il habite Renens depuis 20 ans avec ses trois filles et sa femme, Nicole Bovy, qui a été présidente du Conseil communal. Côté politique, le parcours du Renanais est ascendant. Membre du POP depuis 2003, Didier Divorne en a été le président cantonal de 2005 à 2010. Il a été élu
conseiller communal à Renens en 2010 et député au Grand Conseil vaudois en 2012. «Intéressé par tous les aspects de
la vie politique, parlementaire actif et écouté, il est également un homme de projets et se réjouit vivement d’avoir
l’opportunité de rejoindre une équipe municipale dans une ville en plein développement», relève Nicole Haas-Torriani, présidente du parti à Renens. «Il est très réfléchi et droit, mais aussi cordial, chaleureux dans le contact avec les gens, avec un bon sens de l’humour», abonde la députée popiste Christiane Jaquet. «Il aime la cohérence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait et sort des slogans au profit de la réflexion. Dans son souci d’efficacité, il sera sans doute plus à l’aise dans un exécutif que dans un législatif», précise l’élue.
Il soutient les requérants de St-Laurent Côté professionnel, après un apprentissage d’agent du mouvement ferroviaire, il a continué sa carrière aux CFF, où il exerce maintenant comme chef de département, après y avoir été responsable informatique. Féru de nouvelles technologies, le quinqua est le fondateur du site allo.ch, site de comparaison de prix et de prestations de téléphonie fixe et mobile. Après avoir ouvert un blog, Didier Divorne affiche aussi une page politique sur
Facebook, où il commente à tout va la politique cantonale et suisse, affirmant fermement ses convictions de gauche.
Tout en appelant à signer la pétition contre le renvoi en Italie des requérants réfugiés à l’église de Saint-Laurent à Lausanne ou à batailler pour augmenter les subventions à la Fondation de l’Accueil de Jour des Enfants (FAJE) pour créer des places de crèche, il n’hésite pas à prendre la plume pour défendre la ville qu’il adore, quand L’Hebdo épingle une
«densification ratée» du centre de Renens. L’homme est aussi un grand amateur de course à pied, ce qui peut
toujours être utile pour se lancer dans une chevauchée électorale.
Celle-ci pourrait finalement être plus courte que prévue et déboucher sur une élection complémentaire tacite le 14
juin. Tant le PS, les Verts que le PLR n’envisagent pas de présenter de candidat. Seuls l’UDC et son chef de file, Stéphane Montabert, laisse planer le suspense jusqu’au 4 mai, date officielle de clôture des candidatures.
Joël Depommier, paru dans Gauchebdo du 10.04.2015