Par David Payot, Conseiller communal, Lausanne

« Le pouvoir au peuple » : ce slogan ne me paraît pas révolutionnaire, il s’agit de l’étymologie de « démocratie ». Et il me paraît normal, pour qui se revendique de la démocratie, de chercher à donner le maximum de compétences aux citoyens. C’est la démarche de la démocratie participative au sens large. La démocratie participative n’est pas un exercice facile, parce qu’elle ne peut pas être proclamée ; elle n’est pas instaurée par décret, par votation ou par acclamation ; il s’agit d’une démarche, qui n’est légitime que parce que les citoyens la jugent légitime et s’y investissent. Le Contrat de quartier de Montelly paraît, de ce point de vue, une réussite. Nous pouvons saluer en premier lieu l’engagement des habitants de Montelly, qui a été à l’origine de cette démarche, et qui ne s’est pas démenti au long des deux ans du projet. Si l’ensemble de leur demandes n’a pas pu se réaliser, loin s’en faut, nous pouvons saluer une série d’aboutissements qui amélioreront le quotidien du quartier. Nous pouvons aussi saluer le travail de l’administration, qui a su remettre en cause une partie de ses procédures, pour mettre en avant l’expertise des citoyens. Comparé avec l’idée du « pouvoir au peuple », le contrat de quartier peut paraître un projet modeste.
Son périmètre et son budget sont restés limités, et la voix des habitants avait une valeur uniquement consultative. Cette consultation, néanmoins, a été faite avec un soin et un succès rarement atteints à Lausanne. Nous nous réjouissons qu’une telle démarche puisse être reconduite dans un nouveau quartier, et bénéficie de l’expérience de la même responsable. Et puisque nous parlons des suites de cette démarche, peut-être pouvons nous espérer, aussi, qu’elle inspire les prochaines étapes de la démarche participative de Métamorphose. Le groupe La Gauche appelle donc à approuver les conclusions de ce préavis, et se réjouit des prochaines démarches qu’il annonce.