A un rythme devenu presque quotidien, la presse se fait écho de la tragédie en cours en mer Méditerranée.
En ce moment même, des centaines de cadavres de jeunes femmes, de jeunes hommes et d’enfants, sont repêchés après qu’un incendie a embrasé leur embarcation à destination de l’Europe.
Il s’agissait de demandeurs d’asile, de femmes et d’hommes qui ont fui la guerre et les persécutions, tout comme avant eux, plus de 20 000 personnes ont tenté ce voyage et ont disparus en mer ces trois dernières décennies.

Le spectacle qui se joue à nos frontières méridionales nous a habitués à assister, impuissants, à d’incessants drames, et à espérer chaque fois, qu’il s’agisse du dernier. Les seules réponses apportées à celles et ceux qui fuient leurs pays se résument à une assistance et un sauvetage en mer, et encore, seulement quand les migrants ne font pas l’objet d’un refoulement ou que l’on ne découvre pas seule l’épave de leur bateau.
En cela, les larmes de crocodile et les discours venus d’Europe, qui pleure ces morts aux frontières, relèvent d’une rhétorique dont nous sommes las.

Parce que cette Europe, capable de protéger sa souveraineté jusque dans le continent africain en externalisant le contrôle de ses frontières, en finançant des centres de détention, en patrouillant et en refoulant, a justemment le devoir – face à ces appels à l’aide – de s’assurer que celles et ceux en exil vers l’Europe, ne trouvent pas la mort en chemin.

Aujourd’hui, ce sont les droits humains qui doivent être “externalisés” en créant, au niveau européen, un corridor humanitaire afin que celles et ceux qui fuient la guerre et les persécutions puissent demander l’asile aux institutions européennes en Libye, en Egypte, en Syrie et où cela se justifiera (auprès des consulats et des autres bureaux compétents). Cela, afin d’en finir avec ces traversées qui alimentent les trafics d’êtres humains, et sont à l’origine d’une véritable hécatombe.

Pas de droits au rabais, ni de renvoi de responsabilités, mais, une Europe qui s’applique davantage à éviter ces morts en permettant à celles et ceux qui cherchent la protection de ne pas le faire au péril de leurs vies, et en leur garantissant l’asile et un accueil sur le sol européen pour l’examen de leur demande de protection.

Aux institutions italiennes, aux Présidents des Chambres, aux Ministres de la République, nous demandons de répondre sans délai à cette requête.
Aux institutions européennes, nous demandons de mettre en place dès maintenant un corridor humanitaire opérationnel
A toutes les associations, aux organisations humanitaires, aux collectifs et comités, nous vous invitons à vous mobiliser dans les prochaines heures et dans le futur pour affirmer : LE DROIT D’ASILE EUROPEEN

Progetto Melting Pot Europa

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