Les exploitants de cinémas et de discothèques, veulent abolir l’impôt sur les divertissements. A qui est-ce que cela profiterait ? Devinez …

Actuellement, Lausanne perçoit un impôt de 14% sur les entrées de spectacle. Une manière de financer une partie des activités culturelles, dont bénéficie toute la région : La ville perçoit 5 à 6 millions par cet impôt, provenant surtout des cinémas et discothèques. Les subventions culturelles qu’elle verse atteignent quant à elles 30 millions. Au total, le budget « culture et loisirs » de Lausanne dépasse légèrement celui de toutes les autres communes vaudoises réunies. Une offre appréciée bien au-delà des limites de la commune : on estime qu’une moitié à deux tiers des spectateurs n’habitent pas Lausanne. Cela vaut aussi pour les discothèques, qui engendrent nombre de coûts de sécurité et de nettoyage … Comme il n’existe pas de réel financement intercommunal de la culture, l’impôt sur les divertissements représente une contribution des spectateurs à la vie culturelle lausannoise.

Les exploitants de cinémas et de discothèques aimeraient voir disparaître cet impôt ; il faut dire que la différence finirait dans leur poche. Les patrons de clubs ont déjà dit qu’ils ne baisseraient pas leurs tarifs. Quant aux cinémas lausannois, Pathé en a quasiment le monopole, et pratique déjà les mêmes tarifs à Lausanne qu’à Zurich ou Genève, villes qui ont aboli leur impôt sur les divertissements. Au fond, dans une logique libérale, il est inévitable que les prix suivent la demande. Tant qu’ils auront assez de spectateurs, les exploitants ne diminueront pas leurs tarifs, et profiteront de la baisse d’impôt pour augmenter leurs bénéfices.