Décidément, l’actualité ferroviaire fait beaucoup parler d’elle depuis octobre 2012. En effet, nouvel horaire en tête, d’autres sujets brûlants sont sortis ces dernières semaines via les médias. La première des bombes fut lancée par l’Office fédéral des transports qui déclara vouloir étudier la suppression de 175 lignes de trains régionaux (60 en Romandie), remplacées par des bus… Doris Leuthard, ministre PDC du dit office, la relança plus tard de manière concrète.

Par la suite, c’est le nouvel horaire, entré en vigueur le 9 décembre 2012, qui a fait grincer des dents. Promu et plébiscité, la réorganisation du réseau (1 train sur 2 a vu son horaire changer) s’est soldée par une semaine de ratés et des places plus chères. Ce que l’on peut relever de ce changement ? C’est surtout la suppression des arrêts à Nyon et Morges des ICN effectuant la ligne Genève – Yverdon – Bâle/St-Gall. En outre, Gland perd ses liaisons directes avec le Valais. En somme, des suppressions pour des hausses de tarifs.

La dernière des menaces concerne nos liaisons TGV entre la Suisse et Paris. Si Genève, Zurich et Bâle en sortent renforcés, la liaison Berne – Neuchâtel – Paris est plus que jamais en danger. D’ailleurs, la même menace planerait, aussi, sur la ligne Lausanne – Paris.

De plus, rappelons que les trains de nuit sont tout aussi visés ! La Romandie a perdu sa seule liaison directe avec Rome et l’Intercité de nuit (SNCF) Genève – Hendaye – Irun est supprimé, pour l’année 2013, en raison de travaux.

La rentabilité et la hausse des tarifs ont toujours été utilisées pour attaquer ce moyen de transport d’avenir bien plus propre que l’avion ou la voiture. Il est donc primordial, non seulement de le défendre, mais aussi de le valoriser et d’innover en commençant par le maintien des lignes. Ne laissons pas l’innovation aux seules entreprises privées qui souhaitent, plus que tout une privatisation du rail afin d’exploiter ce que certains politiques ont condamné.

  Larry Sarrasin