Lettre de lecteur de Julien Sansonnens, Pully, parue dans 24 Heures du 2 février 2007

Ces dernières années, Lausanne s’est illustrée régulièrement par ses niveaux de particules fines dans l’air, dépassant parfois de quatre fois le seuil légal. Leur dangerosité est établie, de même que le rôle du CO2 sur le réchauffement de la planète. D’une manière générale, la pollution de l’air entraîne une baisse de la qualité de vie et se répercute sur les coûts de la santé.

L’engorgement représente un autre problème majeur. Quiconque a déjà été pris dans les bouchons quotidiens sait que le centre-ville n’est plus en mesure d’absorber le flot actuel de voitures. Des solution (parking d’échange) ont été mises en oeuvre: bien qu’indispensables, elles sont insuffisantes: le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter. Les commerçants sont d’ailleurs les premières victimes de ce trafic excessif, tant il est devenu inconfortable ? et cher ? d’aller faire ses achats au centre.

De toute évidence, il n’y a pas d’alternative aux transports publics. A Gauche toute! propose d’aller au bout du raisonnement et d’appliquer une idée réaliste: les rendre gratuits.

Il s’agit d’un projet de société: alors que la privatisation du monde s’accélère (privatisation de l’eau, de la sécurité, du vivant…), il est important d’enrayer cette spirale par des actions concrètes! La mobilité ne doit pas s’appliquer qu’aux adeptes des transports individuels. Travailleurs, chômeurs, personnes âgées, handicapés, étudiants, habitants de régions décentralisées… Autant de situations pour lesquelles les transports publiques sont irremplaçables. A l’heure où les richesses sont réparties de plus en plus injustement, les transports publics, avec l’ensemble des services publics, sont un instrument indispensable de redistribution.