Le 3 mars prochain, nous voterons sur l’arrêté fédéral sur la politique familiale. Si le projet est accepté par le peuple, le soutien de la Confédération aux mesures permettant de concilier vie de famille et vie professionnelle permettra de les inscrire dans la constitution.

Cela confirme au moins le principe de la mise en place de structures en nombre suffisant assurant une prise en charge des enfants lorsque leurs deux parents travaillent. Mais justement, pour le moment, cela reste un principe : un article constitutionnel doit, pour être suivi d’effets, être complété par une loi fédérale. Espérons que celle-ci ne tardera pas trop à voir le jour. Ensuite, la Confédération mandate les Cantons et les acteurs privés pour mettre en place les garderies ou autres structures, et ce n’est que dans les cas où les places proposées seraient insuffisantes que la Confédération interviendra.

Les cantons n’ont pas tous la même politique en matière de structures de garde. Le canton de Vaud fait d’ailleurs plutôt partie des bons élèves. En effet, depuis l’acceptation en 2009 de «l’école à journée continue », les communes se doivent de mettre en place des structures pour que les écoliers puissent être pris en charge durant la journée, hors des temps scolaires, si leurs parents le souhaitent. De plus, de nombreuses communes fournissent de grands efforts pour le secteur préscolaire. Pourtant, l’accès à une solution de garde n’est de loin pas garanti, même dans notre canton ! Au moins, l’article constitutionnel obligera les cantons qui sont à la traîne à se pencher sur cette question, ce qui est un (petit) pas de plus en vue de l’égalité hommes-femmes sur le marché du travail.

Le POP et Gauche en mouvement vous recommandent donc de voter oui le 3 mars. Mais il faudra se battre encore pour toutes les autres mesures allant dans le sens d’une égalité réelle entre femmes et hommes. Une égalité salariale, une égalité quant à l’accès à des fonctions dirigeantes , que ce soit dans l’économie privée, publique ou dans le cadre politique, et une égalité à l’embauche.

Sarah Frund