Il faut bien admettre que cela faisait bien longtemps que ce canton n’avait pas vécu pareilles mobilisations de masse dans la rue. Mobilisations complètement légitimes montrant la colère contre le Conseil d’Etat et le parlement dans le but de faire pression contre les coupes budgétaires, la casse sociale, les baisses salariales. 

Face à ces mobilisations un Conseil d’Etat et une majorité de droite du Grand Conseil qui ont pris une posture rigide de l’austérité, celle qui ne veut pas dialoguer, celle qui ne veut pas plier, celle qui ne veut rien entendre des grandes mobilisations populaires historiques et de la colère d’une grande partie des employé.e.s de la fonction publique et parapublique. Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui ont crié leur mécontentement face à une politique antisociale.

S’il y a une chose dont ce gouvernement peut être fier, c’est d’avoir été à l’origine d’un mouvement colossal dont on parlera encore longtemps. Et qui donne la force de continuer à lutter pour sauver puis améliorer les services publics, mais aussi les prestations sociales fortement attaquées et pour lesquelles la droite de ce canton ne va pas s’arrêter là, il suffit de voir leurs diverses interventions faites la semaine dernière concernant les subsides maladie. 

Le POP avait proposé voici quelques semaines une contribution de crise équitable visant à taxer les plus riches, le Grand Conseil n’en voulait pas. Non, cette majorité de droite qui est aux services des plus nantis, ne pense qu’à baisser les impôts et faire des cadeaux aux plus riches, mais parallèlement demande à ceux qui se serrent déjà la ceinture, de se la serrer encore plus. Cette politique bien rodée, vide les caisses de l’Etat, appauvrit les services publics et les prestations sociales, dans l’espoir de pouvoir mettre en avant leurs copains du privé.

Ce budget purement politique, ce budget purement d’austérité a été approuvé, par la droite bien sûr, mais aussi par une partie de la gauche molle qui a préféré la responsabilité institutionnelle plutôt que d’écouter la rue!

Cependant, ce vote du budget n’est en rien la fin des luttes, le POP a été aux côtés des travailleurs et des travailleuses de la fonction publique, nous allons encore mener des actions dans les prochaines semaines notamment avec le Comité de Lutte pour l’Automaticité des Prestations (CLAP) pour continuer notre demande d’instaurer l’automaticité des prestations, mais aussi pour lutter contre le démantèlement progressif des subsides. Ce mépris de la droite, ne peut que nous pousser à nous engager dans des luttes populaires aux côtés de celles et ceux qui veulent construire une autre société, que celle qui vise l’efficience financière et les mesures antisociales.