La cheffe des finances a outrepassé ses droits en faveur des super riches : il est temps de limiter les privilèges des multimillionnaires et la concurrence fiscale débridée
Le Conseil d’État a publié aujourd’hui le rapport commandé sur les dysfonctionnements au Département des finances. Il révèle que la cheffe du Département a outrepassé ses fonctions au profit direct des super riches. Mme Dittli aurait en effet demandé l’annulation ou la suspension des taxations en attendant une révision légale qui permette de réduire la charge fiscale des très riches. Le rapport émet aussi de sérieux soupçons quant à une violation du secret de fonction en faveur des organisations patronales, ce qui constituerait un délit pénal.
Ensemble à gauche et POP prend acte avec satisfaction de la décision de retirer le Département des finances à Mme Dittli suite à la faute révélée par le rapport. Néanmoins, nous ne plaçons aucune confiance dans la nouvelle cheffe des finances et dans le Conseil d’État dans sa composition politique actuelle pour limiter les privilèges fiscaux dont profitent les multimillionnaires, aux dépens de la majorité de la population imposée sur ses revenus du travail. Contrairement à ce que laisse entendre le discours alarmiste des autorités pour justifier ces privilèges fiscaux, le nombre de contribuables très fortunés n’a fait qu’augmenter ces dernières années dans le canton : selon la statistique de la fortune publiée par l’Administration fédérale des contributions, le nombre de contribuables disposant d’une fortune nette imposée de plus de 10 millions de francs est passé, pour le canton de Vaud, de 1094 personnes en 2015 à 1664 en 2021.
Dans ces conditions, notre groupe continuera à s’engager avec détermination pour une fiscalité qui permette de lutter contre les énormes inégalités de richesse tout en finançant les services publics, les politiques sociales et la protection de l’environnement. Cet engagement passe en particulier par le refus de l’initiative 12% des patrons qui impliquerait de nouveaux allègements fiscaux pour les grandes fortunes.