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Avec EFAS, le Conseil fédéral prétend améliorer la qualité des soins et faire des économies. Notre invitée n’y croit pas.

À la suite de la défaite de la réforme LPP (2e pilier) le 22 septembre dernier, nos responsables politiques se sont exprimés. La conseillère fédérale Baume-Schneider a déclaré que la complexité du projet avait joué en sa défaveur. Selon nous, cette complexité n’est pas innocente: elle est voulue, pour détourner la population de ses intérêts et pour lui soumettre des arguments qui cachent les véritables intérêts en jeu: les intérêts d’assureurs privés. Ce sont ces mêmes assureurs qui ont fait échouer le projet des retraites populaires, en 1972, avec la complicité de la classe politique.

L’initiative demandait de modifier l’article 34 de la Constitution fédérale, dans le but d’inscrire le principe d’une assurance-vieillesse et survivants (AVS) et de l’assurance invalidité (AI) pour l’ensemble de la population en fixant des rentes minimum et en faisant participer les plus hauts revenus.

Complexité ou pas, le peuple a compris à 67,1% ce qu’il se jouait derrière ce projet, à savoir un démantèlement de ses retraites et il n’en a pas voulu. Il est aujourd’hui urgent de consolider les rentes de l’AVS, de les renforcer au détriment du 2e pilier. Celui-ci dépend d’assureurs privés, des banques, qui veulent tout contrôler, notre santé, nos rentes et nos primes d’assurance maladie.

Le 24 novembre, nous sommes à nouveau appelés aux urnes. Avec le projet EFAS, sous prétexte d’un financement uniforme, de l’élimination des mauvaises incitations, l’encouragement de traitements ambulatoires, le Conseil fédéral prétend améliorer la qualité des soins et réaliser des économies. Pour faire des économies, il existe des moyens: permettre une gouvernance qui comprend les prestataires de soins, les patients et l’État. La caisse maladie unique propose cela et permet une meilleure vision d’ensemble, sans réduire la qualité des soins. En fait, c’est quoi ce truc derrière ce nom barbare? C’est une modification majeure du financement des soins qui aura une répercussion importante pour tous. Le parlement fédéral, avec sa majorité de droite inféodée aux lobbies puissants des assurances, a voté une modification de la LAMal où les assurés sont les dindons de la farce.

Perte pour les cantons

Avec ce projet, en réalité, cela enlèverait encore un peu de la capacité des cantons à planifier les soins pour assurer un accès équitable pour tous. Ils devront payer aux assurances 13 milliards par an, directement, sans avoir un droit de regard sur la facture aux assurés. Nous devons refuser cette arnaque, qui repose sur la même logique: mettre entre les mains d’assureurs privés des services publics, qui seront gérés selon une logique de rentabilité, au détriment de la plus grande partie de la population.

Le 24 novembre, il faut dire non à ce système qui empêchera un contrôle autonome démocratique.

Texte publié dans la rubrique de l’invité du 24heures par Nicole Haas Torriani- Ex-conseillère communale de Renens, Fourmi rouge-POP