Une écologie solidaire et populaire !

Il n’est plus à démontrer qu’en matière d’écologie, on ne peut plus se contenter de la politique des petits pas. Résoudre la problématique de l’urgence climatique doit être une des priorités, mais à quel prix?

Les Verts et le PS défendent une écologie basée sur la responsabilisation des individus tout comme la droite – qui depuis quelques années veut nous faire croire qu’elle est devenue écologiste. La responsabilité individuelle ne marche pas si on veut sauver la planète. Certes, les individus doivent appliquer des gestes du quotidien, mais on ne peut reporter tout le poids de la lutte contre le réchauffement climatique sur les seuls citoyens et citoyennes. De plus, ne miser que sur des pratiques de consommation plus ou moins «écoresponsables» au niveau individuel est une stratégie vaine, inefficace et qui ne permettra pas d’atteindre suffisamment rapidement les objectifs fixés dans le cadre de l’accord de Paris notamment.

Deuxièmement, entre la gauche gouvernementale, la droite et les milieux économiques, on nous propose souvent des compromis visant à inciter à prendre des mesures, en passant souvent par des taxes totalement antisociales qui prétéritent les classes populaires et les travailleurs/euses…

Nous ne pouvons et ne devons pas faire de l’écologie un combat de privilégiés où les plus vulnérables, les classes populaires et les travailleurs/euses deviennent victimes d’un système antisocial. D’ailleurs, il est établi que les travailleurs/euses les plus précaires sont les plus exposés aux produits chimiques et toxiques, que ce soit dans des usines ou sur des exploitations agricoles. C’est pourquoi le POP défend une écologie populaire qui vise à lier les questions environnementales et écologiques aux questions économiques et sociales de la population. Nous voulons une écclogie solidaire!

Donc, il devient urgent de nous attaquer à la racine du problème, à savoir que le capitalisme est la première cause du réchauffement climatique et de la disparition de la biodiversité. Les multinationales, la finance, les milieux économiques et les plus riches en sont les principaux responsables. Il n’est plus à tergiverser avec des incitations et sur des mesurettes individuelles. Il faut contraindre les véritables pollueurs à payer pour la destruction de notre planète, par des mesures fortes, par des lois contraignantes et en imposant des sanctions conséquentes.

S’attaquer aux pollutions industrielles, aux phytosanitaires dans l’agriculture, inscrire les crimes écocides dans la constitution, instaurer le principe de la règle verte, se désinvestir des énergies fossiles, instaurer la gratuité des transports publics sont des projets qui pourraient être réalisables à notre échelle cantonale. En matière d’agriculture, consommer locale est une chose, mais en contre-partie il serait nécessaire de limiter ou taxer les importations de produits agricoles que nous pouvons produire chez nous. Et donc remettre en question le libre-échangisme. C’est pourquoi nous voulons instaurer une souveraineté alimentaire cantonale. Enfin, manger des bons produits locaux, sains et bios, est encore un luxe pour beaucoup de gens, nous devons nous battre pour que cela soit accessible à toutes et tous.

Pour une écologie populaire et solidaire, voter les listes POP à l’élection du Grand Conseil du 20 mars prochain!

Article publié dans le journal Résistance du POP Vaud, par Christophe Grand