De souvenirs des militants popistes historiques, le POP n’avait pas célébré cet évènement depuis bien longtemps… Et pourtant, ce sont plus de 120 membres, amis, sympathisants ou soutiens du POP qui se sont rendu à ce papet popiste à Renens.
Fêter l’indépendance vaudoise, vraiment?
Oui, vraiment. Car en réalité il n’y a pas de raisons valables de laisser cette fête populaire à la droite et à l’extrême droite. Sommes-nous vraiment moins légitimes que le PLR, qui a sacrifié notre agriculture et nos artisans locaux sur l’autel du libre-échange et du marché de la concurrence? C’est bel et bien le système économique libéral, qui a amené puis favoriser le développement de chaînes de «fast food» américaines, et par conséquent mis en difficultés les pintes de nos villes et villages, qui servaient, par exemple et à tout hasard, du papet vaudois et un bon verre de chasselas. C’est aussi à l’élite politique PLR et UDC de ce pays que l’on doit la disparition de nos postes de village, des petites gares de campagne, et d’à peu près tout ce qui rapproche l’Etat du citoyen.
Liberté et patrie, une devise de droite?
Nous ne devrions pas non plus avoir peur de nous approprier notre devise cantonale «liberté et patrie». Même si, évidemment, ces mots n’ont pour nous pas le même sens que pour nos adversaires. Notre «liberté» n’est pas celle des libéraux, la liberté de choisir avec quelle caisse maladie se faire plumer, chez quel patron se faire sous-payer et perdre notre santé.
Leur liberté désigne en réalité le privilège: la possibilité de faire des choix que tout le monde ne peut pas se payer: la liberté d’inscrire ses enfants dans une école privée, la liberté de se faire soigner dans une clinique privée, en bref, la liberté du maître avant celle de l’esclave.
Libertés démocratiques
Notre liberté est celle du grand nombre: la liberté de s’épanouir au travail, la liberté de s’organiser politiquement et syndicalement, la liberté de manifester, les libertés démocratiques, la liberté de vivre dans une société apaisée, libérée de la haine, des exclusions et des divisions.
Ilenvademêmepourlemot «patrie» , popularisé et utilisé comme étendard politique pour la première fois lors de la Révolution française. Il est repris ensuite de nombreuses fois par des hommes et des expériences qui nous inspirées: le Venezuela d’Hugo Chavez, Cuba de Che Guevera et Fidel Castro, et bien d’autres encore. Fidèles à nos convictions internationalistes, nous n’oublions pas non plus les peuples du monde avec qui nous sommes solidaires, et qui vivent eux, sans liberté et sans patrie. L’occasion de ressortir la phrase de Jean Jaurès, qui disait : «Les nations, tourbillons fermés dans la vaste humanité incohérente et diffuse, sont la condition nécessaire du socialisme. Pourquoi le socialisme serait-il tenté de se séparer de la patrie? Il n’y a que les feuilles mortes qui se détachent de l’arbre.»
Nous avons donc commémoré avec fierté la Révolution vaudoise de 1798, et comptons bien le faire à nouveau les prochaines années!
Article publié dans le journal résistance du POP Vaudois, par Luca Schalbetter Vice-président du POP vaudois