Dans l’histoire et partout dans le monde, les luttes syndicales et sociales ont presque toujours été payantes. Elles ont permis de grandes avancées sociales, qui ont apporté des vraies améliorations du niveau de vie pour beaucoup de travailleurs.euses, pour les classes populaires, les retraités, les chômeurs, le droit des femmes, etc. On peut évoquer les congés payés, l’AVS ou encore le congé et l’assurance maternité.
C’est pourquoi il ne faut pas plier et constamment continuer à défendre des nouveaux droits et de nouvelles avancées sociales ou se dresser contre: la destruction d’acquis sociaux, de salaires minables que certaines entreprises appliquent, de conditions de travail précaires ou de paupérisation de tout un pan de notre société. Si les classes sociales défavorisées et les travailleurs.euses, dans des combats collectifs, s’unissent et s’organisent nous pouvons gagner quelques victoires.
Pour citer qu’un exemple récent, grâce à une mobilisation massive et la plus grande grève de l’histoire qui a duré plus d’une année, les paysans indiens viennent tout juste de gagner une belle victoire: le retrait de la réforme agricole ultra-libérale qui appauvrit toutes celles et ceux qui vivent de l’agriculture. Certes cela se passe en Inde, mais quel bel exemple de combativité. Ils ont renversé la vapeur et démontré que les exploiteurs aux ordres du capital ne sont pas des maîtres tout puissants. En Suisse, le mouvement de grève qui s’organise dans différentes villes avec les livreurs.euses de Smood, justifie la nécessité et la force d’un tel combat collectif! Et les mouvements, qui demain, feront capoter la nouvelle réforme des retraites, n’en sont-ils pas un autre exemple?
Il est donc primordial d’axer notre discours sur la lutte des classes, théorie plus que jamais d’actualité. Donc, notre priorité doit se focaliser sur les questions sociales et économiques qui touchent l’ensemble des travailleurs.euses et des classes populaires. Cela implique de répondre concrètement aux problèmes réels d’une grande partie de la population: salaires trop bas, fins de mois difficiles, loyers trop élevés, assurances-maladie prohibitives et soins médicaux trop chers ou non remboursés, écologie antisociale, etc. Les sujets ne manquent pas! Notre rôle: donner de l’espoir aux gens, qui dans cette période critique, ne pensent plus qu’il est possible de construire de nouveaux projets qui leur permettraient de voir arriver enfin des «jours heureux». Ne nous laissons pas paralyser par ce système capitaliste, ni par l’individualisme ambiant. Organisés, nous pouvons être suffisamment inventifs pour développer et concrétiser des projets réalistes qui permettraient de construire un monde plus égalitaire et plus solidaire.
Article publié dans le Journal Résistance du POP Vaud par Christophe Grand