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Relations Suisse-UE – Après des mois de négociations, le Conseil fédéral communiquait le 26 mai dernier à l’Union européenne qu’il ne signait pas le projet d’Accord institutionnel.


Ce résultat a été obtenu en grande partie grâce aux syndicats, qui ont refusé l’affaiblissement des mesures d’accompagnement à la libre-circulation des travailleurs. Il s’en est suivi un blocage des discussions entre la Suisse et l’Union européenne. Les réactions en Suisse ont été, à droite une volonté de libéraliser davantage le marché intérieur, et dans certains rangs de gauche, de relancer l’idée de l’adhésion à l’Union européenne. Entre ces deux extrêmes, menant irrémédiablement à un démantèlement de la protection des salariés ainsi qu’à un fort affaiblissement démocratique, il existe pourtant une troisième voie.

Offensive néo-libérale

L’échec de l’Espace économique européen en votation populaire le 6 décembre 1992 avait abouti aux accords bilatéraux avec des mesures d’accompagnement pour la libéralisation du marché du travail. Mais, parallèlement, les travailleurs et travailleuses de notre pays avaient également subi une offensive des milieux néo-libéraux avec la parution d’un Livre blanc en 1995 ayant notamment conduit à une révision de l’assurance chômage, la fin du statut de fonctionnaire, l’ouverture des marchés publics et la libéralisation des télécoms.
Prétextant le refus de l’Accord-cadre, le danger est grand que certains milieux patronaux reviennent avec des projets d’affaiblissement des droits des travailleurs. L’UDC suisse, à cet égard, a choisi comme stratégie de miser non pas sur l’Union européenne, mais sur des accords de libre-échange avec les pays d’Amérique du Sud (Mercosur,) l’Asie et les USA, tout aussi néfastes pour l’environnement, la souveraineté industrielle en Suisse que la protection sociale des agriculteurs de notre pays.

Renforcer les droits populaires

Pourtant, la solution quant à l’amélioration de notre coopération internationale ne saurait passer par une adhésion à l’Union européenne comme le promeut aujourd’hui le PS suisse. Elle serait synonyme d’un affaiblissement significatif des droits populaires et démocratiques, de renchérissement de la vie pour les plus pauvres (augmentation de la TVA) et de soumission à la jurisprudence libérale de l’Union européenne. Le Parti ouvrier et populaire se battra contre toute forme d’adhésion à ces instances qui placent la libre circulation des capitaux et des marchandises au-dessus des droits sociaux.
Au contraire, ce refus de l’Accord institutionnel est l’occasion de renforcer les droits de ceux qui travaillent pour la prospérité de la Suisse, les travailleurs et les milieux populaires. Profitons-en pour changer de paradigme et proposer celui de protectionnisme solidaire. Ce dernier propose de renégocier les accords bilatéraux pour servir les intérêts de toute la population, en opérant notamment une relocalisation progressive de la production, qui respecte l’environnement et les droits sociaux.

Respect des normes sociales


Introduisons une préférence locale sur le marché du travail, imposons le respect de normes sociales et écologiques pour la commercialisation de produits en Suisse, et privilégions nos entreprises locales sur les marchés publics, tout en soutenant plus activement la politique de cohésion de l’Union européenne.

Comme le montre l’exemple du Brexit, ce n’est qu’à ce prix que les plus démunis continueront de soutenir les relations Suisse-Europe. Il est temps que nous nous engagions activement à l’encontre des instances qui placent la libre circulation des capitaux et des marchandises au-dessus des droits sociaux, et qui donnent les pleins pouvoirs aux multinationales plutôt qu’aux PME, aux actionnaires plutôt qu’aux salariés, à la finance plutôt qu’aux travailleurs.

Article publié dans Résistance, Journal du POP Vaud par Anaïs Timofte, présidente du POP Vaud

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