[cmsms_row data_width= »boxed » data_padding_left= »3″ data_padding_right= »3″ data_color= »default » data_bg_color= »#ffffff » data_bg_position= »top center » data_bg_repeat= »no-repeat » data_bg_attachment= »scroll » data_bg_size= »cover » data_bg_parallax_ratio= »0.5″ data_color_overlay= »#000000″ data_overlay_opacity= »50″ data_padding_top= »0″ data_padding_bottom= »50″][cmsms_column data_width= »1/1″][cmsms_featured_block animation_delay= »0″]
Désormais, la Suisse ne peut plus cacher ses pauvres – les files d’attentes en Suisse romande pour les colis alimentaires l’ont bien montré – et de nombreux travailleurs et travailleuses se retrouvent aujourd’hui au bord de la faillite ou de la précarité. Au nombre de 600’000 pauvres en Suisse avant le début de la pandémie, s’ajoutent désormais les chiffres de la surmortalité, des licenciements, des faillites et des lits d’hôpitaux manquants.
Alors que le fédéralisme a montré ses limites dans la gestion de la crise du COVID-19, l’urgence économique, sociale et écologique ne va faire que s’aggraver dans les semaines et les mois à venir. C’est dans ce contexte bien particulier que démarrent les élections communales dans le canton de Vaud. Le POP, en tant que parti visant à défendre les classes populaires, les travailleurs.euses, a un rôle de premier plan à jouer: pas seulement dans la gestion de la pandémie, mais aussi sur les enjeux d’équité fiscale, d’amélioration du vivre-ensemble, ou encore pour la transition vers un modèle d’écologie populaire, en particulier par l’instauration de la gratuité des transports publics. Point de situation sur les enjeux de ces prochaines élections communales à Lausanne et Renens.
Lausanne rouge?
À Lausanne, la législature 2016-2021 a été indubitablement marquée par l’élection du municipal popiste David Payot. Alors que Marc Vuilleumier quittait la Municipalité en laissant des développements importants au sein de la ville, singulièrement en renforçant la place du sport et son accès auprès des classes populaires, David Payot lui succède avec une stratégie d’alliance intelligente avec le PS et les Verts – non sans mettre à mal les espoirs farouches du PLR qui ambitionnait d’embourgeoiser davantage le collège Municipal. Ce qui a été décrit comme le «bloc de gauche» à l’exécutif n’a pas pu être malmené par la droite lausannoise.
En 2021, autre décor: l’attaque du ticket «rose-rouge-vert» à la Municipalité provient du camp des Vert.e.s, qui ont décidé de rompre une alliance ayant pourtant fait ses preuves. Ambitionnant de surfer sur la «vague verte», autrement dit le succès du parti lors des précédentes élections fédérales en 2019, ce dernier n’hésite pas à montrer les dents. La gauche combative a pourtant toute sa place au sein de l’exécutif et le POP entend bien poursuivre les actions menées, dont certaines sont largement pionnières en Suisse; les budgets participatifs lancés en 2019 à Lausanne ont permis, pour la première fois dans notre pays, d’allouer une partie des ressources d’une ville aux habitants désireux de mener un projet d’intérêt public. Promouvant ainsi de nouvelles formes de sociabilité politique et une inclusion des citoyens dans la politique des quartiers, ces nouveaux outils de démocratie participative – qui s’inscrivent dans l’élan des budgets participatifs pionniers dans la ville de Porto Alegre au Brésil – n’auraient certainement jamais vu le jour sans Municipal rouge.
Au niveau du conseil communal lausannois, les élus popistes n’ont pas chômé au sein du groupe Ensemble à Gauche. Ainsi, s’il ne s’agit que des objets déposés ayant été acceptés, nous pouvons relever une résolution visant à lutter contre la fermeture des bureaux de poste, un plan d’action pour une reprise post-COVID sociale, écologique et solidaire, l’adoption d’un plan climat par la Municipalité, ou encore l’amélioration des conditions de travail et de salaire pour les auxiliaires employés par la Ville. Ces engagements pour une ville solidaire, pour la défense des travailleurs.euses, et pour une véritable transition écologique ont également été activement portés par les militant.e.s dans les quartiers populaires avec notamment l’organisation d’assemblées de quartier.
Avec les 65 candidat.e.s de la liste Ensemble à gauche Lausanne (POP, solidaritéS et indé pen dant.e.s), le POP Lausanne entend apporter des solutions concrètes en phase avec la réalité locale. Le parti défend notamment la création d’un «fonds COVID» communal pour pallier les pertes de revenus des travailleurs.euses précaires ou indépendant.e.s, la gratuité des transports publics, ou encore la création d’une carte d’identité communale pour les sans-papiers. Parallèlement, toujours dans un souci d’inclusion politique citoyenne, le POP Lausanne a lancé l’élaboration collective d’un programme populaire: 150 propositions programmatiques ont été apportées par des citoyens et citoyennes, et discutées lors d’une assemblée publique. Le POP Lausanne s’engagera à défendre les propositions retenues lors de la prochaine législature.
Renens: bastion de la Fourmi rouge
À Renens, lors des élections communales en 2016, même si la Fourmi rouge perd des plumes au profit des socialistes, l’assise de la gauche combative est confirmée. Avec le franc succès de l’élection de Didier Divorne à la Municipalité déjà en 2015 lors de la complémentaire, succédant à Jean-Pierre Rouyet, s’ajoute l’élection de Karine Clerc à la Municipalité, ainsi que 17 élus et élues au conseil communal un an plus tard. La législature en cours a permis aux élus de la Fourmi rouge de renforcer l’accueil de jour, de développer des outils pour améliorer la coopération intercommunale et de mener une politique active d’investissement en faveur du développement des infrastructures et de mobilité pour le bien commun. Ces engagements ne sont pas sans rappeler les combats historiques menés au sein de ce bastion popiste, notamment par les municipales Verena Berseth (1977-1981) et Marianne Huguenin (2006-2016), à qui l’on doit notamment la première création d’un réfectoire scolaire, d’une crèche communale et d’un centre de planning familial.
C’est avec un fort engagement dans le tissu associatif local ainsi qu’une écoute et une aide pratique apportées aux habitants par le biais de permanences citoyennes, que les candidat.e.s de la Fourmi rouge comptent cette année encore défendre les valeurs de la gauche combative par un programme ancré dans la réalité locale. Renforcement de l’accueil de jour, défense du travail syndical exercé auprès des entreprises renanaises et d’une fiscalité permettant une redistribution équitable des richesses, promotion du droit de préemption communal sur les terrains et bâtis, ou encore développement de la végétalisation des sols: voici quelques-uns des principaux chevaux de bataille de la Fourmi rouge durant cette campagne.
Perspectives
Dans les régions du Nord-vaudois, la Riviera et la Côte, le POP présente des candidat.e.s dans des communes où il a été absent durant les précédentes législatures, témoignant ainsi d’un dynamisme et d’un rajeunissement du parti cantonal. À Yverdon par exemple, cité au passé industriel où le POP comptait de nombreux militants ouvriers travaillant dans les industries locales (Paillard, Leclanché…), la section Nord-vaudois récemment recréée en 2019 compte sur ses candidat.e.s pour défendre notamment le commerce local, les conditions de travail dans le commerce de détail et mettre en place des mesures efficaces pour la captation des émissions CO2.
Plus que jamais en cette période de pandémie, dans toutes les communes du canton de Vaud, il s’agira de défendre sur les lieux de travail, dans le tissu associatif local, comme au conseil communal et à la Municipalité, les valeurs de la gauche combative et le projet d’une société qui place enfin l’Humain au centre, à contre-courant d’un système économique favorisant les arrangements communaux profitant aux plus riches.
Anaïs Timofte – présidente du POP Vaud
[/cmsms_featured_block][/cmsms_column][/cmsms_row]