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Une réforme du système de retraite semble nécessaire. Toutefois, si le partenariat entre système public (l’AVS, créé en 1946) et privé (entré en vigueur en 1972) ne permet plus d’assurer chaque citoyen(ne)s face à ses vieux jours, un renforcement de l’AVS permet davantage de stabilité et de solidarité.

Une réforme équitable devrait prendre en considération les parcours professionnels, et les inégalités qui en découlent. Selon Esping Andersen, nous devons définir un contrat intergénérationnel stable et équitable qui permette d’assurer le bien-être des personnes âgées sans épuiser les ressources dont les jeunes auront besoin, tout en nous prémunissant contre les risques d’effet secondaires indésirables. Parmi ces effets, la précarité de certain(e)s retraité(e)s qui verront une rente déjà basse diminuer.

Et cela touchera en particulier les femmes, qui attendent encore l’égalité salariale réelle et qui sont les plus nombreuses à travailler à temps partiel, et les chômeur(euse)s de plus de 50 ans. La réforme soumise à référendum propose d’assainir les finances du deuxième pilier en diminuant le taux de conversion du capital accumulé (de 6,8 il passe à 6%), donc les futures rentes. Elle propose également d’augmenter l’âge donnant droit à la retraite des femmes, qui passera de 64 à 65 ans. Elle écarte ainsi les inégalités d’accès à un emploi, les risques de chômage après 50 ans et les inégalités entre les hommes et les femmes.

Dans la revue Patron d’août 2017 on peut lire que l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes ne serait contestée que par «une petite minorité d’activistes de gauche» et qu’il est regrettable qu’on ait mis des limites à l’augmentation de l’âge légal de la retraite. On voit donc bien que ces mesures ne font qu’en annoncer d’autres, qui frapperont durement les petits revenus principalement, et qui ignorent les inégalités actuelles. D’autres pistes sont possibles et c’est celles-ci que nous souhaitons explorer.

Un renforcement du premier pilier est une alternative réelle: ce système a fait ses preuves. Le 2e pilier, dont les cotisations pèsent lourd en particulier pour les travailleurs âgés, a par contre vu s’éroder son taux de conversion (7,2 à l’origine) comme se sont effondrés les intérêts des capitaux placés.

En transférant les sommes du deuxième pilier vers l’AVS, on pourrait garantir le financement des retraites, tout en préservant une solidarité entre les petits et les hauts revenus, sans modifier les taux d’efforts employeurs-employés. Cette alternative repose sur une vision des retraites où prime la solidarité, soulignant au passage que bien vivre quand on est âgé ne doit pas être un privilège réservé aux plus favorisé(e)s.

Texte de Karine Clerc paru dans le 24heures

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