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La question du port du masque de protection contre le nouveau coronavirus a fait couler beaucoup d’encre depuis plus de deux mois. Vous avez tous assisté à la lente évolution des positions de l’Office fédéral de la santé.
Au début de la pandémie, il affirmait que le port d’un masque n’était pas souhaitable, inutile, voire dangereux, avec des arguments souvent sans aucune base scientifique, dictés par le souci de «masquer» le manque de stocks suffisant.
Triste constat que celui qui nous montre une autorité peu encline à remettre en question les choix économiques réalisés ces dernières années et leur impact sur notre santé. Reconnaître les conséquences de ces choix aurait permis de réquisitionner et d’orienter notre industrie textile vers la production de cet objet qui protège notre santé.
Au fil des semaines, sous le feu d’interrogations croissantes, la position des autorités fédérales a dérivé jusqu’à conseiller, voire demander, le port d’un masque d’une façon de plus en plus large.
Un article scientifique daté du 28 avril 2020, révisé par le professeur Patrick Francioli, infectiologue au CHUV, relate une revue très complète de la littérature médicale concernant le port de masques dans l’espace public en cas d’infections respiratoires. Son titre, «Masques contre le COVID: une évidence», en dit long!
Cette protection avec des masques, même en tissu, confectionnés localement, a une capacité de filtration et donc de protection de toute manière, accompagné d’autres mesures telles que la distance sociale et la désinfection des mains. Même la majorité des médecins vaudois, d’après un récent sondage de la Société vaudoise de médecine, est en faveur du port généralisé du masque.
Malheureusement, on a perdu un temps précieux pour des raisons qui méritent une petite réflexion: comment se fait-il que notre système économique, privilégiant les délocalisations, la mondialisation, les flux tendus, empêche si fortement de se poser les bonnes questions? Nos autorités ont fait au mieux, mais quelle force incroyable que celle conduisant à garder ses œillères plutôt que de construire à partir des cartes que nous avons en main?
Il faut espérer que l’évidence actuelle de l’efficacité du masque pourra nous aider à faire face correctement aux futures situations de crise sanitaire qui nous attendent.
Refaire des stocks suffisants, les entretenir, planifier leur distribution gratuite à la population en cas de besoin, voilà la tâche de nos autorités. Prévoir, c’est le rôle essentiel de toute autorité politique, de nos élus. Le reste n’est que cafouillages et demi-mensonges: il n’y avait pas assez de masques, point à la ligne!
Texte signé par Silvio Torriani – Conseiller Communal de la Fourmi Rouge-POP à Renens et médecin. Article publié dans le journal 24heures
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