C’est une très bonne chose de renommer des places et des rues de noms de grandes femmes de l’histoire Suisse ou de grands événements comme c’est le cas pour la place du 14 juin.
C’est un pas dans la bonne direction… ce n’est qu’un pas certes… mais c’est un pas.
Mais pourquoi ce pas est-il important ? Pour s’en rendre compte, il faut s’imaginer grandir en tant que femme et évoluer dans un monde aux innombrables références masculines.
Partout où nous allons, partout où nous regardons, les hommes sont plus représentés et valorisés que les femmes. Que ce soit dans les médias, dans les programmes scolaires, dans les rues ou même dans le langage. La conséquence majeure et insidieuse de cet état de fait c’est que les jeunes filles se disent que la société n’est pas faite pour elles ou que la vie sera bien plus difficile pour elles.
Il est donc primordial de mettre en lumière autant de femmes que d’hommes, pour donner des modèles aux jeunes filles (et aux jeunes garçons !), pour leur montrer que les femmes y arrivent tout aussi bien que les hommes, qu’elles sont aussi compétentes. Mais aussi, et c’est important, pour ne pas décourager les filles en quête de modèles et pour ne pas habituer nos garçons à avoir le monopole de l’attention.
Il s’agit également d’être plus conforme à la réalité parce que OUI les femmes, tout au long de l’histoire, ont fait de grandes choses, comme les hommes. Elles ont été pionnières, comme les hommes. Du domaine médical au domaine artistique, en passant par les sciences ou la politique. Alors comme pour les hommes ça doit être reconnu. Il n’y a aucune raison que cela ne soit pas le cas… à part peut-être la volonté de vivre dans une société patriarcale faite par les hommes, pour les hommes. Il faut montrer aux femmes qu’elles ne sont pas seules et que leur revendications sont légitimes en leur rappelant qu’en 2019 nous étions plus de 50’000 dans les rues de Lausanne pour réclamer l’égalité. Une des plus grandes manifestations que notre ville ait connue, ça mérite bien une place.
Céline Misiego