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Est-il possible d’imaginer une écologie qui ne soit pas basée sur des taxes antisociales ? Est-il possible de faire de l’écologie une pratique populaire qui ne soit plus réservée à une élite urbaine et intellectuelle qui en a les moyens ? Oui. Mais pour cela, il faut mettre en avant une écologie sociale et par le bas : une écologie populaire. C’est l’objectif que se fixe le POP Vaud, en s’inspirant notamment de la planification écologique de la France Insoumise et des idées du Parti des Travailleurs de Belgique.
S’attaquer aux vrais coupables
Le changement climatique est devenu un sujet important, et c’est une bonne chose. Mais à l’heure où tous les partis, y compris l’UDC, se sont mis au vert, il est temps de réfléchir sur ce qui se cache derrière la façade. Et désolé, on vous « spoile»1 tout de suite la fin : aucun des grands partis ne s’attaque aux sources du problème et les coupables circulent toujours en liberté à la fin du film.
Mais alors, « quel est donc le problème docteur » ? Est-ce que la responsable c’est la méchante humanité comme se plaisent à penser les « collapsologues », ces prophètes de l’apocalypse version XXIème siècle ? Est-ce l’accès à la consommation « des chinois » comme le disent les identitaires de droite ? Ou peut-être le mode de vie « des blancs » comme le crient depuis leur campus les identitaires de gauche ? Non, la source du problème est bien cachée derrière tout ça. Pour y voir clair, il faut remettre les lunettes que toute la gauche a laissé depuis longtemps sur le coin de la table sans y porter attention. Pour comprendre les enjeux de la crise climatique, il faut remettre les lunettes du marxisme. Et là, au milieu des cris horrifiés des bien-pensants, on arrive en même temps à identifier le véritable problème et une piste de sortie de crise. La cause des problèmes climatiques est nichée dans le fonctionnement même de l’économie de marché. La porte de sortie, c’est d’engager la transition vers une économie démocratique.
Quand on veut… on ne peut pas toujours
Quand on veut, on peut ? Selon des sondages divers et variés, à peu près tout le monde souhaite un monde plus vert. Mais pendant ce temps, la réalité est que l’état de la biosphère empire et le climat approche de la phase terminale. Les gens veulent le changement, mais alors pourquoi rien ne change ?
Et là est le cœur du problème. On aura beau recycler jusqu’au moindre petit déchet au quotidien, cela n’empêchera en rien nos banques et nos fonds de pension de financer les énergies fossiles avec l’argent de notre épargne et de nos retraites. Ici, notre responsabilité à chacun se heurte à un mur. Et quand des jeunes grévistes du climat prennent leur responsabilité à deux mains et dénoncent cette situation, ils sont punis pour cela.2
La responsabilisation individuelle ne nous sauvera donc pas. Rappelons que 100 multinationales sont responsables de plus de 70% des émissions globales de gaz à effet de serre depuis 1988.3 Alors effectivement, quand il est question de climat, quand on veut… on ne peut pas toujours. Mais alors qui viendra nous sauver et répandre la justice ? L’écologie populaire, la justicière qui ne se laisse pas berner par les apparences et attrape toujours les vrais coupables.
Marche à suivre pour un crime parfait
Imaginez le crime parfait. Vous êtes un produit destructeur de l’environnement ? C’est simple, dans l’étal du supermarché, placez-vous à côté d’un produit bio plus cher que vous. Passe un consommateur au petit budget, il est 100% écolo cela va de soi, mais il vous choisit car il a des enfants à nourrir. Et voilà, le tour est joué ! Ce n’est plus vous, ni ceux qui ont décidé de vous produire, les coupables de la destruction de notre planète mais bien lui, le méchant consommateur qui vous a acheté.
Face à ce crime, tout détective pose aux témoins la question suivante: qui décide de ce que l’on consomme ? Tous les grands partis répondent : « le consommateur bien sûr » et s’appliquent à le moraliser à coup de taxes. Mais, retournement de situation, l’écologie populaire, telle une justicière masquée, va plus loin et attrape par le col les vrais coupables en posant la vraie question : qui décide de ce que nos sociétés produisent ? Et ceux-là, ce sont les actionnaires, ceux qui décident de ce que nous produisons avec notre travail quotidien.
L’écologie populaire attrape les actionnaires et les traine en justice. Mais à leur procès, ils se défendent : « Nous sommes des victimes, nous étions soumis aux dures lois du marché ». « Ah ben vous êtes tout pardonnés alors ! » répondent en chœur les grands partis. Et tout s’arrête là. On relâche l’actionnaire et on repart fissa à la chasse de Monsieur et Madame tout le monde qui a mal recyclé son vert brun dans le container à vert blanc.
Écologie populaire et économie démocratique
Comme le montre le mouvement des gilets jaunes, les politiques environnementales qui se font contre les gens n’ont aucune chance de succès. S’en prendre au consommateur à travers des taxes antisociales, c’est se tromper de coupable. Une écologie populaire, c’est l’inverse, c’est une écologie qui se fait avec les gens et contre le système économique. La petite histoire qui précède souhaitait illustrer cela, les « lois du marché » forcent nos sociétés à prendre des décisions de production qui menacent notre avenir sur cette planète. Dès lors, même plus besoin de lunettes marxistes mais simplement d’un peu de bon sens pour constater que l’économie de marché capote, et qu’après tant d’années de médiocres et peu loyaux services, elle mériterait bien de prendre sa retraite dans l’un de ces EMS qu’elle a contribué à détériorer. Et il s’agit d’en sortir en construisant une économie démocratique, où les consommateurs, c’est-à-dire les travailleurs, c’est-à-dire les producteurs (!) décident collectivement de ce que l’on va produire.
Il est possible d’agir dès maintenant en vue de ce changement avec des mesures politiques simples :
– des transports publics gratuits
– une planification démocratique du territoire
– interdire aux fonds de pension et aux banques d’investir dans les énergies fossiles
– une souveraineté alimentaire, des hausses de salaires pour pouvoir consommer local et sain
– l’introduction de l’écocide dans le code pénal pour punir les entreprises polluantes
– le contrôle démocratique des entreprises énergétiques
Autant de façons de sauver notre climat sans taper sur les classes populaires. Autant de façons de sortir du tout marché en renforçant la démocratie. Autant de façons de promouvoir le progrès économique à la place de la croissance économique. C’est ça l’écologie populaire. Et, contrairement aux justiciers masqués de bande dessinée, elle peut réellement nous sauver.
- Argot anglais pour signifier gâcher à quelqu’un la fin d’un film et la lui racontant à l’avance.
- https://pst-pop.ch/popvaudtest/2019/06/13/communique-greve-climat-proces-politique/
- https://www.forbes.fr/classements/100-entreprises-responsables-rechauffement-climatique/?cn-reloaded=1
Article co-signé par :
Zakaria Dridi – Membre du collectif grève du climat, des Jeunes POP Vaud et candidat au Conseil National
Paris Kyritsis – Urbaniste, POP Vaud
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