Une publicité de l’UDC sortie la semaine passée dit :
1million d’immigrants= une consommation d’eau de 59 milliards de litres :
-Il est vrai qu’il y a 1 millions d’habitants de plus en suisse en 2018 qu’en 2005. Mais la population mondiale a augmenté dans la même période de 1 milliard soit dans une même proportion.
-Certes, il y a plus d’étranger en Suisse , mais seul 45% de l’augmentation de la population est due à l’immigration le reste est « naturel »
-L’essentiel de l’immigration est due à des postes de travail et est le fait d’Européens (Allemand et Français en tête) et malgré cette main d’oeuvre étrangère (qui souvent fait un travail que les Suisses ne veulent pas faire) la Suisse a un taux de chômage très bas. C’est dire que ces étrangers participent à la richesse de la Suisse
-Il faut rappeler que près de 800 000 Suisses vivaient en 2018 à l’étranger, avec une augmentation régulière ces dernières 10 ans (+150 000 par rapport à 2010)
1ère contre-vérité : il n’y a pas un million de plus de migrants depuis 2005 et en plus ils travaillent paient des cotisations sociales et des impôts.
–Globalement la consommation d’eau est stable et tend à diminuer sur les 25 dernières années, malgré l’augmentation de la population selon les données de la Société suisse de l’Industrie du Gaz et des eaux (SSIGE).
-Le nombre de 59 milliards de litres est sorti de nulle part mais ce qui est sûr c’est qu’en Suisse on consomme 993 milliards de litre d’eau chaque année ( un peu plus de 100 millions de M3/millions d’habitants)
2ème contre-vérité : La consommation d’eau n’a pas augmenté ces 13 dernière années malgré l’augmentation de la population
–Certes, par moment et selon les régions, il manque de l’eau pour les cultures et cela peut léser des paysans (comme ce fut le cas pour les producteurs de betterave en 2018). Mais ce sont les aléas du climat qui en sont les responsables et pas la consommation d’eau de la population.
3ème contre-vérité : Il n’y a pas de lien entre le manque d’eau dans les champs et la consommation d’eau de la population.
4ème contre-vérité qui découle des 3 premières ; li n’y a pas de lien entre limitation de l’immigration et protection du climat.
Par contre l’UDC ne dit rien sur la perte de biodiversité due à l’utilisation d’agrochimiques, des effets délétères de la monoculture, de l’utilisation abusive d’antibiotiques en médecine vétérinaire (même si cela est mieux contrôlé ici qu’au Brésil ou en Indonésie).
Nous, nous nous battons pour une protection de climat, pour une agriculture de proximité qui respecte l’environnement, pour une nourriture de qualité accessible pour tous (et qui doit être la norme, et pas l’exception pour les « bobos ») en rappelant que les 100 plus grandes multinationales sont responsables de plus de 70% des émissions de gaz à effets de serre, responsables des déréglements climatiques et du réchauffement de la planète
Nous nous battons aussi pour la protection des salaires et que les Suisses ne soient pas victimes de dumping-salarial, car comme le rappelait le président de l’USS récemment, le premier du mois, une famille qui vit en Suisse a déjà dépensée 3000 fr avec ses frais fixes, et ce avant d’avoir acheter son premier paquet de spaghetti !
Bernard Borel
