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Le constat est fait que 2% des rejets mondiaux de CO2 sont émis par les avions de ligne ! Sauf qu’en Suisse c’est près de 20% des émissions de ce gaz qui sont dues au trafic aérien. Mais les avions rejettent également d’autres gaz comme l’oxyde d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures (HC), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension PM10 et PM2,5. Si le kérosène est nocif pour l’atmosphère, renforce l’effet de serre, contribue au réchauffement climatique et impacte la faune et la flore (notamment lors des largages de kérosène en forêt), ses conséquences ne sont pas seulement environnementales. Le kérosène est également responsable de maux de tête, de vertiges et de nausées, sans compter les particules ultra-fines qui s’incorporent dans notre organisme, laissant des traces dans les poumons, le foie et l’urine. Le constat est également fait que les Suisses volent deux fois plus que leurs voisins et, qu’ainsi, d’ici à 2030, le trafic aérien deviendra la principale source de dégradation climatique de notre pays. S’il paraît clair aux postulants que l’avion long courrier peut se justifier exceptionnellement pour de longs périples, les voyages d’études, eux, ne se déroulent que sur peu de jours. Ainsi, prendre l’avion sur de courtes distances pour quelques jours à peine rend le bilan carbone du trajet encore bien pire.

L’éducation au développement durable fait partie intégrante du Plan d’étude romand. Ce sujet semble de plus avoir un écho favorable auprès de notre jeunesse puisque 10’000 écolÎer.e.s et étudiant.e.s ont défilé dans les rues de Lausanne le vendredi 18 janvier dernier pour appeler la population et nos politiques à lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Il s’agit donc simplement d’écouter notre jeunesse qui semble consciente de la pollution qu’engendrent les déplacements en avion. Dans le canton de Fribourg des collégiens ont lancé lundi une pétition pour interdire, dès la prochaine rentrée scolaire, le déplacement en avion lors des voyages d’étude. Certaines communes sont en train de mener d’ailleurs cette réflexion, se dirigeant vers la même solution que propose ce postulat. La commune du Mont s/Lausanne par exemple, a déjà franchi le pas puisqu’elle vient de décider de ne plus financer les voyages en avion de ses élèves.

Outre le problème écologique, i! s’agit de réfléchir également au problème social car les déplacements se font le plus souvent en utilisant les compagnies à bas coûts, dont le modèle social et le traitement des employés engendre des coûts sociaux pour les collectivités publiques. Notons également que ce postulat permettra à nos élèves de (re)découvrir des contrées plus proches, cette mesure ayant de facto un effet de relocalisation des destinations de voyages (Suisse ou étranger proche). Car oui, comme le disait notre illustre Jean Villard Gilles : « On a un bien beau pays » !

Le présent postulat invite le Conseil d’État :
1.) de présenter un état des lieux des moyens de transport choisi par les classes dans le cadre sdes voyages d’étude au gymnase, dans les HES-50 ou encore dans le secondaire 1.
2.) d’étudier les opportunités de ne plus subventionner les voyages d’études en avion, voire de les supprimer.

Les postulants demandent le renvoi en commission.

Postulat déposé par Vincent Keller député POP et co-signée par Maurice Mischler député Verts

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