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Réponse à l’article sur la souveraineté alimentaire publié dans le 24h le 12 septembre et écrit par Guy-Philippe Bolay député PLR et directeur de la CVCI (chambre vaudoise du commerce et de l’industrie)

Monsieur Bolay a pris soin de nous remémorer les échecs « aussi nombreux que fracassants » de la période collectiviste et, en bon père libéral bien avisé, de nous sommer de ne pas se lancer dans la voie d’une souveraineté alimentaire, estimant que la mise sur pied d’organisations paysannes correspondrait à l’instauration d’une dictature de la paysannerie sur les denrées à produire et partant, sur les consommateurs. Cette prétention à qualifier de « mal avisés » les citoyens qui souhaitent s’extirper progressivement du joug de l’agrobusiness n’aura guère étonné les esprits franchement critiques.

Deux rectifications d’ordre historique s’imposent. Tout d’abord, l’URSS d’avant les années 50 a été la pionnière en matière d’agroécologie. A ce titre, elle a développé les piliers de l’écologie actuelle en matière d’agriculture.

Ensuite, les produits bios ne peuvent s’implanter sur un marché national qu’à condition d’un engagement sérieux de l’Etat au vu de l’asymétrie constitutive du rapport de force entre l’agrobusiness polluant et les pratiques agricoles avancées en matière de respect de l’environnement. Se pose ainsi la question du pouvoir à l’échelle nationale. De ce point de vue, Cuba est exemplaire : la structure collectiviste a permis à l’agroécologie, impulsée par l’Etat, de se déployer sans entraves. La coordination paysanne y a été remarquable (ANAP). Ceci n’est pas le fait de la seule nécessité pour l’ile de sortir de la pénurie des années 90 puisque la planification étatique y a été déterminante. Preuve qu’il est possible de le faire quand la volonté politique existe. Et en Suisse, cette volonté émerge. Elle ne fait pas que d’exister, elle est également très bien avisée.

Le POP au nom des travailleurs

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