La majorité de la Municipalité de Lausanne a refusé une naturalisation au motif principal que les candidat.e.s saluaient sans poignée de main. L’égalité entre femmes et hommes doit être garantie, le respect de la diversité de croyances et de convictions aussi. Le POP déplore une décision par laquelle la majorité de la Municipalité réduit l’intégration au respect de coutumes, et perd de vue les valeurs qui les sous-tendent.
Aucune croyance religieuse ne devrait faire passer les gestes et l’habillement devant la foi. Le POP estime donc que la poignée de main, la bise, le voile, le chapeau mis ou enlevé ne devraient pas être des enjeux religieux. Une société qui se prétend libre ne devrait pas non plus réduire les droits ou la mobilité de chacun.e en fonction de ces coutumes.
Nous nous opposons donc à toute répression de ces pratiques, tant par des communautés religieuses que par des autorités officielles, et agirons pour que les procédures de naturalisation lausannoises respectent ces principes.
« La démocratie n’est autre chose que l’égalité des droits. » Or il n’y a pas égalité des droits si l’attachement de tel ou tel citoyen à telle ou telle croyance, à telle ou telle religion, est pour lui une cause de privilège ou une cause de disgrâce. Dans aucun des actes de la vie civile, politique ou sociale, la démocratie ne fait intervenir, légalement, la question religieuse.
Jaurès, Discours de Castres, 30 juillet 1904, L’Humanité 2 Août 1904
POP Lausanne