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Certes on ne lance pas une initiative pour la perdre, mais cette aventure qui a duré 4 ans a mobilisé de nombreux camarades. D’abord, lors de la récolte de signatures et son lot stands un peu partout dans le canton. Cela a fédéré autour d’Ensemble à Gauche, de nombreuses personnes qui se rendent compte ou sont victimes elles-mêmes d’une paupérisation, alors que les millionnaires sont chaque année plus nombreux dans le canton. Puis le combat s’est porté au Grand Conseil, où il a fallu rappeler au gouvernement son obligation à mettre cette initiative au calendrier des votations. Nos députés ont bataillé pour défendre notre texte, face à un contre-projet dénaturé par une droite arrogante et voulant déstabiliser la majorité de gauche au Conseil d’Etat, en s’opposant à tout changement, et en laissant les dentistes facturer ce que bon leur semble, et faire payer la population de sa poche, tout en sachant que nombreux sont ceux qui ne peuvent pas aller chez le dentiste ou repoussent leur rendez-vous pour raison financière, au risque que la situation empire.Certes on ne lance pas une initiative pour la perdre, mais cette aventure qui a duré 4 ans a mobilisé de nombreux camarades. D’abord, lors de la récolte de signatures et son lot stands un peu partout dans le canton. Cela a fédéré autour d’Ensemble à Gauche, de nombreuses personnes qui se rendent compte ou sont victimes elles-mêmes d’une paupérisation, alors que les millionnaires sont chaque année plus nombreux dans le canton. Puis le combat s’est porté au Grand Conseil, où il a fallu rappeler au gouvernement son obligation à mettre cette initiative au calendrier des votations. Nos députés ont bataillé pour défendre notre texte, face à un contre-projet dénaturé par une droite arrogante et voulant déstabiliser la majorité de gauche au Conseil d’Etat, en s’opposant à tout changement, et en laissant les dentistes facturer ce que bon leur semble, et faire payer la population de sa poche, tout en sachant que nombreux sont ceux qui ne peuvent pas aller chez le dentiste ou repoussent leur rendez-vous pour raison financière, au risque que la situation empire.

Enfin, pendant la campagne, où une gauche unie a défendu vaillamment cette initiative.

Ce fut une belle campagne où nous avons pu mettre en avant le rôle essentiel de la santé buccale sur la santé en général, et «l’anomalie suisse», qui exclut les soins dentaires de l’assurance de base. Nous avons combattu avec force et conviction, mais aussi honnêteté cette initiative qui, en appelait au principe de solidarité pour permettre l’accès aux soins pour tous. Et ce n’est pas toujours facile dans un monde où tout est monétarisé et où  «chacun paie seulement ce qu’il consomme»!

Nous avons convaincu de 42 % de votants que nous remercions: pas assez pour gagner.Nos adversaires n’ont pas hésité à «peindre le diable sur la muraille». Au lieu de débattre sur le principe, ils ont agité la question du financement. Ils ont martelé que le citoyen serait «tondu» 3 fois, ce qui n’était pas la logique qui prévalait dans notre initiative. Ils ont osé parler de risque d’augmentation d’impôts, alors que les finances cantonales sont bénéficiaires depuis plus de 10 ans!

Dans l’esprit de beaucoup, les primes maladies actuelles trop chères ont joué en notre défaveur, les gens craignant que cela contribue à les augmenter: nos détracteurs se sont employés à semer ce doute, ceux-là mêmes qui s’opposent à l’initiative pour que la charge des primes maladies ne dépasse pas les 10 % du revenu!

Maintenant, on peut espérer que les services de Pierre-Yves Maillard, saisissent rapidement la proposition déposée par les Verts-Libéraux au Grand Conseil.  À défaut de résoudre le problème de l’accessibilité aux soins dentaires pour tous, elle permettrait au moins une harmonisation dans le canton et donc participe ainsi à l’amélioration de la santé buccale de nos enfants et de nos aînés, mettant fin aux disparités actuelles, sachant que certaines communes dépensent moins de 30 centimes par habitant et par années, alors que d’autres y consacrent 32 francs.Ce combat unitaire nous a renforcés, continuons dans cette dynamique en vue des prochaines échéances électorales.

Un autre Monde est possible.

Le seul combat perdu est celui que l’on n’a pas mené!

écrit par Bernard Borel

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