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Vous n’êtes pas sans savoir que les médias sont dans une passe difficile, essentiellement financière, avec des restructurations, des coupes budgétaires ou comme pour la RTS actuellement, des attaques inadmissibles contre un service public de qualité qui a toute sa place dans la sphère médiatique romande. La presse ne doit pas être uniquement en mains de grands groupes dont le but est de faire des bénéfices à tout prix, et dont les informations sont souvent partiales avec une vision trop généralement tronquée ou biaisée. À cela on pourrait rajouter que les citoyens suisses méritent mieux que des journaux gratuits bas de gamme où le people et la publicité prennent une place considérable par rapport aux grandes infos et enjeux de notre société. Dans ce contexte actuel, la presse alternative devient nécessaire pour amener un regard différent et critique.
Gauchebdo, plus de septante ans d’engagement
Créé dans les années 40 sous le nom de « La Voix ouvrière » qui fut pendant des décennies un quotidien puis s’est mué en hebdomadaire sous le nom de VO Réalité, renommé Gauchebdo depuis 1995, ce journal amène un peu d’air frais et revitalisant en publiant chaque semaine des informations originales, avec un point de vue social, syndical, féministe, écologiste et culturel…
Je crains que Gauchebdo soit peut-être le dernier journal romand à parution hebdomadaire qui permet d’amener un contenu critique, politique et culturel de cette qualité-là et je ne peux que les en féliciter ! Par exemple, il accorde une très grande place à différentes formes de cultures, qu’elles soient alternatives, engagées, populaires ou plus classiques, ce qui malheureusement se fait rare dans d’autres médias. Il donne aussi la parole à ceux que nous n’entendons jamais ou que trop rarement, des mouvements sociaux, des syndicats, des travailleurs etc… Par exemple, je crois que c’est le seul journal qui a donné la parole à une employée de la Poste qui souhaitait témoigner de son licenciement quelques mois avant sa retraite et ce après 40 ans de service (dû à un plan suite aux annonces de fermetures d’offices postaux.)
Apporter son soutien à Gauchebdo
Aujourd’hui Gauchebdo ne vit pratiquement qu’avec ses abonnés et les dons qui lui parviennent, et ceux qui le font vivre sont essentiellement les deux journalistes employés par le journal et une multitude de militants et de bénévoles qui écrivent et permettent que cet hebdomadaire soit toujours debout. Néanmoins, il connait aussi des passages difficiles financièrement, et l’enjeu est surtout de trouver constamment de nouveaux abonnés, seul moyen pour Gauchebdo d’être pérenne pour continuer à vivre encore longtemps.
Dans un contexte où concentration médiatique rime toujours plus avec uniformisation de la pensée, le droit à l’information est menacé. Pourtant, une information critique et d’opinion est indispensable pour que les membres d’une société puissent débattre, comprendre les enjeux politiques, se forger un avis et s’engager. C’est pourquoi nous vous invitons à aller faire un tour sur le site internet de Gauchebdo et surtout à vous y abonner.
Christophe Grand
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