NE PAS LAISSER LES CAPITALISTES S’EN METTRE PLEIN LES POCHES AVEC NOTRE SANTE

C’est bien entendu un OUI clair, fort et massif auquel nous appelons pour la votation du 28 septembre. Les raisons sont connues et rappelées dans différents articles de ce nouveau numéro. Nous ne pouvons plus tolérer que des escrocs, il faut appeler les choses par leur nom, «gèrent» notre santé et décident de ce que nous devons faire et comment. Ces gens-là nous ont volés pendant des années en toute impunité, pire, couverts par les autorités fédérales qui acceptent que l’argent extorqué ne soit pas remboursé!

La caisse publique, telle que soumise à votation le 28 septembre, est un début de réponse à la problématique des coûts de la santé. Il faut le rappeler, la première votation sur cette proposition faisait suite à une initiative que nous avions lancée. Les grandes avancées sociales, en Suisse comme en Europe, viennent toujours de la gauche, puis elles sont reprises par les socialistes, voire les radicaux qui par la suite s’en attribuent la paternité. La grande différence entre l’initiative actuelle et celle que nous avions lancée à l’époque, touche au système de calcul des primes. À gauche nous avons toujours soutenu que les primes devaient être proportionnelles au salaire. Ce qui est le cas pour l’initiative qui vient d’aboutir concernant la prise en charge des soins dentaires. Cette manière d’établir les primes est celle qui est socialement la plus équitable. Nous aurions aussi souhaité, comme cela se fait par exemple en Allemagne, qu’un cotisant assure toute sa famille. On peut tout à fait imaginer un système de taux variable si l’on est une personne seule ou une famille de plusieurs membres. Ceci étant rappelé, l’initiative sur laquelle nous serons amenés à nous prononcer dans quelques semaines, présente déjà l’avantage d’éviter que nous vivions à nouveau le scandale des primes surestimées, de garantir le libre choix du médecin et de s’assurer que pour calculer le montant de la prime, on ne prenne en compte que les coûts de la santé, sans les bénéfices que veulent des entreprises privées.

Gavriel Pinson