Bien que la Suisse soit un pays prospère, des centaines de milliers de personnes n’y gagnent pas 4000 francs par mois pour un travail à plein temps, soit 22 francs de l’heure. Un tel salaire ne leur permet pas de vivre décemment. A cela s’ajoutent de plus en plus de pressions à la baisse exercées sur les rémunérations.
L’instauration d’un salaire minimum empêche le dumping et protège les salaires de toutes et tous.
Un travail dont on peut vivre
Chacun-e doit pouvoir vivre de son travail. L’initiative sur le salaire minimum exige que les travailleuses et travailleurs gagnent au moins 22 francs de l’heure, soit 4’000 francs par mois pour un emploi à plein temps.
Pour que les abus ne deviennent pas la norme
De nombreux employeurs misent sur une main d’œuvre bon marché pour faire augmenter leurs profits. Ils
portent un énorme préjudice à l’ensemble des salarié-e-s dont les rémunérations sont mises sous pression et
nuisent aux employeurs qui souhaitent verser des salaires corrects. Nous devons mettre un terme au scandale des bas salaires en Suisse et à la sous-enchère salariale qui n’a cessé de progresser ces dernières années.
La meilleure mesure d’accompagnement contre le dumping
Pour lutter contre ces abus, il faut une véritable protection du niveau des rémunérations avec un salaire
minimum à l’échelon national. En Suisse, moins de la moitié des travailleurs est protégée par une convention
collective de travail (CCT) et tous ne perçoivent pas un salaire minimum. Un seuil salarial légal, accompagné
par des contrôles efficaces et des sanctions dissuasives en cas de non-respect, permet d’y remédier.
L’économie suisse peut se permettre le salaire minimum
La productivité du travail a augmenté de 6% durant la dernière décennie. Malgré cette croissance vigoureuse
de l’économie suisse, les salaires ont stagné et même baissé pour beaucoup de travailleuses et travailleurs.
Le salaire minimum permet une meilleure redistribution des richesses pour que la bonne marche des affaires
ne profite pas seulement à une petite minorité!
Les adversaires de l’initiative profèrent des menaces sans fondements
Les employeurs avides et les associations patronales comme Economiesuisse masquent leur absence d’arguments valables contre le salaire minimum en brandissant des menaces pour l’emploi. Pourtant:
- Des salaires plus élevés n’entraînent pas d’augmentation du chômage. L’exemple du secteur de l’hôtellerie-restauration le démontre: depuis 1998, les salaires minimaux ont été augmentés de 2350 à 3680 francs, sans conséquences. Par ailleurs, la plupart des branches touchées par les bas salaires (p.ex. la vente ou le nettoyage) ne peuvent pas être délocalisées à l’étranger.
- Le montant du salaire minimum est raisonnable. Il est certes plus important qu’en Allemagne ou en France, mais le coût de la vie est nettement plus cher dans notre pays. L’Allemagne, qui s’apprête à introduire un salaire minimum en 2014, compte près de 16% de salarié-e-s concernés par le salaire horaire minimum de 8.50 euros. En Suisse seuls 9% bénéficieraient du salaire horaire minimum de 22 francs.
La Suisse est un pays riche. Des salaires justes sont possibles.
Un salaire minimum est une réelle protection pour nos salaires. Il empêche les employeurs d’engager de la main d’œuvre bon marché et de mettre en concurrence les salarié-e-s pour mieux faire pression sur leurs salaires.
L’économie de notre pays est suffisamment forte et prospère pour que les travailleuses et travailleurs engagés à plein temps gagnent au moins 4’000 francs par mois. C’est d’autant plus vrai lorsque quelques-uns continuent à toucher des rémunérations exorbitantes.
Membres du comité vaudois :
Union syndicale vaudoise (UNIA, SSP, SEV, Syndicom, SSM) / Parti Socialiste / Jeunesse socialiste / POP /
solidaritéS / Les Verts

