Madame, Monsieur,

Le POP & Gauche en mouvement a appris avec consternation que des bonus pour un total de 2 milliards de francs (3 avaient été proposés) seront distribués au personnel de l’UBS, malgré la débâcle et la perte de 20 milliards de francs pour 2008.

Alors qu’il y a peu, la droite néolibérale nous expliquait que l’intervention publique dans l’économie était illégitime et inefficace, voici l’Etat investit d’une nouvelle mission : payer les rémunérations de salariés du privé.

Sur les 6 milliards mis gracieusement à la disposition d’UBS par le Conseil fédéral, sans débat démocratique ni possibilité de référendum, un tiers servira donc à rémunérer celles et ceux qui précisément ont mené l’entreprise à deux doigts de la faillite. Par ailleurs, comment ces bonus seront-ils distribués au personnel ? Le POP & Gauche en mouvement craint qu’ils ne profitent qu’aux cadres supérieurs, les autres salariés devant se contenter des miettes.

L’arrogance, l’autisme et le cynisme des dirigeants de l’UBS dépassent l’entendement. Il y a quelques mois, ceux-ci expliquaient déjà dans un email interne que « UBS n’a jamais été dans une situation où un «sauvetage» par le gouvernement aurait été nécessaire » (Email de Peter Kurer et Marcel Rohner)

La situation de l’AI est aujourd’hui critique, faute de financement : nous voyons aujourd’hui clairement quelles sont les priorités du Conseil fédéral. Notons également que 2 milliards de francs représentent l’ensemble de l’aide suisse au développement, une somme par ailleurs largement insuffisante.

Dans la mesure où ceux-ci ne semblent pas indispensables à la remise à flot de l’UBS, le POP & Gauche en mouvement exige le remboursement sans conditions des 6 milliards d’argent public mis à disposition de la banque.