| Des députés visitent des NEM « la situation est inhumaine »Dix huit députés de tous les partis, sauf de l’UDC qui a refusé, ont visité des lieux où sont rassemblés les NEM, les requérants d’asile déboutés et qui ne peuvent être renvoyés. Cette visite s’est déroulée à l’invitation des milieux de l’asile et en accord avec l’EVAM (anciennement FAREAS). Pour certains élus, c’était la découverte de la réalité concrète du « minimum vital » imposé par la loi : promiscuité et dénuement. Il est interdit de disposer d’une table ou d’une chaise. Un lit et une armoire, c’est le seul mobilier admis. Impossible de laisser des affaires personnelles ou une valise. c’est le propre en ordre dans toute sa rigueur. Les célibataires sont logés dans des dortoirs de 4 ou 6 places. Pas de radio ou de TV. Pas ou peu d’eau chaude, rareté des douches, donc des conditions d’hygiène plus que discutables. Quant à la nourriture, elle est frugale et le « menu » scrupuleusement et totalement identique chaque jour. Une brève conférence de presse mardi a permis aux participants à cette visite de dire combien la situation les a bouleversés. « Des personnes vivent dans ces conditions depuis 4 ans, après parfois 11 ans de séjour en Suisse avec un travail, aujourd’hui interdit ». a déclaré le député popiste Bernard Borel. « Le canton n’applique même pas ses propres exigences légales envers les locaux qui accueillent les NEM » renchérit Jérôme Christen (AdC) « On se rend compte combien ces mesures soi disant dissuasives sont inadaptées à des longs séjours, qui peuvent durer des mois, voire des années » ajoute le vert Raphael Mahaim. « c’est totalement inhumain » conclut la libérale Elisabeth Ruey. Les députés ont visité le Centre de Vennes dans les hauts de Lausanne, centre de la protection civile censé accueillir 50 personnes. Il y en a 100. Quant au centre de l’avenue du Simplon, toujours à Lausanne, il avait dû être fermé tant il était en mauvais état. Il est de nouveau ouvert, vu le manque de places. Même les installations électriques ne sont pas adaptées aux règles en vigueur. Mieux vaut éviter d’enclencher trois chauffe eau, les plombs sautent inéluctablement. La démarche des députés conduira à un certain nombre d’interventions parlementaires, dans la continuité des interrogations et interventions déjà développées par les membres du groupe AGT POP solidaritéS. Très prochainement l’EVAM doit faire connaître un rapport, sans doute sans fioriture, sur la situation qu’imposent les lois fédérales et ce qu’en fait le canton de Vaud. Cela ouvrira un nouveau débat qui promet d’être vif entre ceux qui en appellent au respect des droits de l’homme et ceux qui refusent de voir la réalité. INTERPELLATION sur la teneur en PCB dans les cours d’eauLors de la dernière « Heure des questions », le 8 avril dernier, l’information demandée sur la teneur en PCB des cours d’eau vaudois a obtenu une réponse orale. Toutefois, la traditionnelle deuxième question n’a pas reçu la moindre réponse, faute d’avoir été écoutée par la représentante du Conseil d’Etat, toute occupée qu’elle était à saluer ses collègues. Voilà pourquoi, la députée popiste a décidé de poser à nouveau, sous la forme d’une interpellation, quelques questions déjà posées et restées sans réponse : 1) le Conseil d’Etat envisage-t-il de développer les contrôles sur la teneur en PCB dans les cours d’eau, mais aussi dans les poissons, vu la concentration de cette substance au fil de la chaîne alimentaire ? 2) Quelles mesures compte-t-il prendre pour détecter les causes et l’origine de cette pollution , 3) et quelles mesures pour y remédier, sachant que l’interdiction des PCB date des années 1980 déjà. .. Réponses attendues impatiemment par les députés, par ceux qui sont soucieux de l »environnement, mais aussi par les pêcheurs et les amateurs de poissons. | 

