L’affaire est donc entendue : la droite entend présenter aux travailleurs, aux salariés, et particulièrement aux jeunes, la facture de la crise générée par sa politique aveugle.

C’est d’abord aux jeunes de moins de trente ans que l’UDC-PDC-PLR demande d’éponger l’ardoise de la crise. S’ils veulent obtenir l’intégralité de leurs prestations, ceux-ci devront accepter un emploi, même s’il ne correspond pas à leur formation. La conséquence ? Une dévalorisation massive des diplômes obtenus et une montée prévisible de la précarité au sein d’une génération déjà durement touchée par la crise. Les moins de trente ans devraient également n’avoir plus droit qu’à 260 jours d’indemnités.

Les cantons romands sont également dans le collimateur de la droite : les régions particulièrement touchées par le chômage (NE, JU, VD) ne pourraient plus demander une prolongation temporaire de l’indemnisation à 520 jours.

La situation financière de l’assurance chômage est préoccupante, personne ne le nie. Mais il est absurde d’un point de vue économique de s’attaquer aux prestations en période de crise : réduire les indemnités revient à fragiliser la possibilité d’une reprise économique par la consommation intérieure, qui en constitue pourtant le pilier.

Le POP & Gauche en mouvement refuse que la droite punisse les chômeurs et s’associera au référendum: ce n’est pas aux salariés de payer la crise économique!