Le POP & Gauche en mouvement exprime sa consternation suite aux récentes excuses formulées à Tripoli par le président de la Confédération, Hans-Rudolf Merz.

 

En parlant « d’arrestation injustifiée et inutile », M. Merz admet qu’une faute a été commise par les autorités genevoises en arrêtant Hannibal Kadhafi, qui a fait l’objet d’une plainte pour maltraitance de deux de ses domestiques.

 

Ces excuses, formulées au nom – qui s’en étonnera – de « l’ouverture de marchés », démontrent qu’aux yeux du président de la confédération, les intérêts économiques de quelques entreprises passent avant la dignité humaine et les principes fondamentaux de justice. Le signal adressé au monde est désastreux; M.Merz donne de la Suisse l’image d’un pays où il est possible de fouler au pied la loi, dès lors qu’on dispose de suffisamment de moyens de pression économique. Présenter ses excuses avant même que le tribunal arbitral ne tranche est absurde et affaiblit considérablement notre position.

 

S’agenouiller ainsi devant l’un des pires dictateurs de la planète est une honte et constitue un coup extrêmement sévère porté contre l’honneur et la crédibilité de la Suisse. Une fois encore, la Confédération se décrédibilise sur la scène nationale et internationale au nom d’intérêts mercantiles cyniques.