Elle a un peu plus de 20 ans, elle croque la vie à pleine dent et elle se lance dans une drôle d’aventure : elle est la plus jeune des candidat(e)s de la liste POP & Gauche en mouvement.

Elena, peux-tu nous dire de quand date ton intérêt pour la vie politique et le mouvement social ?

Elena : J’ai baigné durant toute mon enfance et adolescence dans un milieu marqué par des idées de gauche combative et militante. La politique, les injustices sociales et l’actualité étaient des discussions courantes. Les valeurs de respect, de solidarité, de partage et d’ouverture ont fait partie intégrante de mon éducation.

Par la suite, J’ai pu observer, comprendre par moi-même la réalité de la vie. Je suis née et J’ai vécu à Renens et même si, dans ma famille, on ne vit pas dans la misère, je n’ai pas mis longtemps à m’apercevoir qu’on est loin de l’égalité économique et politique entre les êtres humains.

De quoi sont faits ta vie professionnelle et tes loisirs ?

Je suis étudiante dans une Ecole de soins infirmiers à Lausanne et là aussi J’apprends que favoriser un environnement harmonieux et être à l’écoute des besoins de la population sont essentiels pour une bonne qualité de vie humaine. J’apprécie le théâtre et la musique qui portent aussi un message.

Il y 10 ans les jeunes ne bougeaient pas beaucoup. qu’est-ce qui fait que maintenant on les voit s’engager ?

Je pense qu’un certain malaise se fait de plus en plus grand chez les jeunes qui voient un avenir relativement sombre. Le système, actuel, capitaliste, se dévoile comme n’étant pas au niveau des attentes de la jeunesse. On voit de plus en plus les effets néfastes de ce système : licenciements en masse, délocalisation d’entreprise, privatisation de biens communs et dégradation des conditions de travail et de vie.

De plus, la volonté toujours plus grande de l’Amérique de vouloir imposer au monde entier sa politique, son économie de marché leur a ouvert les yeux.

l’actuelle guerre menée à l’Irak pousse aussi les jeunes à lancer un message de paix. Ils sont désireux de pouvoir vivre dans un monde où les rapports entre les êtres humains seraient réglés autrement que par les conflits armés.

Se présenter à des élections nationales, drôle d’idée. As-tu déjà une expérience de la vie parlementaire ?

Oui, je me suis présentée aux dernières élections communales sur la liste POP & gauche en mouvement à Renens. Et J’ai été élue. La gestion d’une commune comme Renens, habitée par une population très diverse et aux cultures multiples, avec bien moins de moyens que d’autres communes de mon canton est intéressante. Et n’oublions pas que la jeunesse est peu représentée dans les Parlements.

De quoi as-tu l’intention de parler durant cette campagne électorale ?

Dire qu’un autre monde est possible, qu’il faut maintenant se donner les moyens de trouver des alternatives au système actuel et arrêter de penser à une unique façon de fonctionner. Les politiciens et les économistes doivent revoir leurs théories et leurs certitudes. On fonce droit dans le mur.

Dans l’immédiat, une réelle politique de gauche, sociale et combative doit émerger pour donner une voix à tous les laisser-pour-compte et pour imposer des idées d’humanité dans un monde terriblement déshumanisé.

Danièle Pittet