Le choix des militants vaudois pour les élections d’octobre aux Chambres fédérales a été annoncé lundi passé. La stratégie gagnante de 2003 a été reconduite pour cet automne. « A Gauche toute ! » Vaud présentera donc 36 candidatEs pour le Conseil national et 4 candidatEs pour le Conseil des Etats.

Les discussions furent longues et intenses, tant à l’interne qu’avec solidaritéS, et les questions multiples : quelle stratégie choisir en fonction de quelles priorités ? Fallait-il à tout prix faire une seule liste pour le national ou pouvions partir sur la base de listes sous-apparentées ? Avec quelles chances supposées de succès pour chacun des cas de figure ?

Marianne Huguenin avait été élue de justesse en 2003 grâce au sous-apparentement avec solidaritéS, mais également à la faveur de l’apparentement généralisé des listes de la Gauche et des Verts. Dès lors, et compte tenu de l’importance des voix recueillies sur les listes sans dénomination, la majorité de nos militantEs a estimé que le choix d’une seule liste « AGT » à 18 mettait fortement en danger un de nos deux candidats. l’opportunité de confectionner une liste de base et une liste « jeune » a été discutée. Elle a suscité l’enthousiasme de nos jeunes, mais a été très nettement balayée par une AG de solidaritéS.

Restait alors le choix de quand même partir à 18 ou alors de se lancer selon la formule gagnante de 2003, à savoir une liste « AGT/POP & Gauche en mouvement » et une seconde liste « AGT/solidaritéS ». c’est cette dernière solution qui a été retenue par le POP&GM vaudois, puis par solidaritéS.

Cette solution permettra aux deux partis composant AGT de pouvoir pleinement exprimer leurs convictions sur les thèmes repris dans la plateforme nationale 2007 d’AGT. Elle se veut également fédératrice des forces vives de chaque parti. Cette possibilité de pouvoir faire des sous-apparentements tout en étant sous un toit commun nous apparaît comme une chance à saisir. Une chance telle que certains d’entre-nous aimeraient bien que cette possibilité soit un jour également adoptée au niveau cantonal.

Au travers de ce choix, il est une réalité qui doit rester à l’esprit de tout militant de la gauche de la Gauche : la coalition AGT ne peut bien fonctionner que si les partis qui la constituent peuvent conserver leur identité et qu’ils fonctionnent bien, comme les deux jambes d’un corps sain. Il faut cesser de croire que c’est en mettant systématiquement AGT en avant et en reléguant dans l’ombre, voire dans le noir total tant le POP que solidaritéS que nous renforcerons AGT qui est, qui doit rester et qui doit impérativement être vécue comme la coalition qu’elle est et non comme un parti politique.

Didier Divorne, président cantonal du POP & Gauche en mouvement
[article publié dans GaucHebdo du 23 juin 2007]