05 Avril 2004

Le POP prend acte sans surprises des résultats des comptes, tant ils sont le résultat d’une politique bourgeoise totalement à la solde des plus riches du canton : augmentation délibérée de la dette publique, baisses d’impôt pour les plus nantis, processus de démantèlement du service public.

Une chose est claire : les charges sont maîtrisées, les dépenses sont mêmes inférieures au budget ! Cela démontre que c’est uniquement les travailleurs du service public, par des compressions du personnel et une pénibilité accrue qui font les frais de cette politique délibérée de déficits publics. Une fois de plus, on constate que la part de l’impôt aux recettes diminue inexorablement, passant de 53.8% en 2002 à 51.0% en 2003.

Le POP s’opposera au schéma classique “1/3 de recettes, 2/3 de coupes”. La situation montre clairement qu’il faut 3/3 de recettes nouvelles en faisant participer les plus riches du canton à la mesure de leurs moyens, par exemple les riches étrangers réfugiés fiscaux imposés selon la dépense. Le POP s’opposera à toute hausse d’impôt qui ne touche pas uniquement ces milieux privilégiés.

Avec les lourdes pertes fiscales dues à la brèche, la responsabilité de ceux qui ont sans cesse repoussé le passage au système postnumerando est engagée. Si ce passage avait eu lieu à la fin des années 90, comme prévu, il se serait soldé non par des pertes, mais par des rentrées fiscales supplémentaires pour le canton. La droite est directement responsable de la perte supplémentaire de 50 millions de la brèche fiscale en ayant imposé une taxation réduite de moitié pour les revenus extraordinaires. Le POP s’était battu avec énergie contre ce cadeau. La droite libérale avait en effet convaincu la droite modérée en affirmant que cette manière de procéder allait faire remonter à la surface de nouveaux revenus, et que la brèche serait ainsi une opération blanche. On voit aujourd’hui le résultat de cette tromperie, qui n’est pas sans rappeler l’argumentation actuelle des libéraux pour leur initiative, lorsqu’ils promettent que le manque à gagner sera compensé par la venue de nouveaux contribuables…

Le Gouvernement vaudois doit donc prendre d’urgence les mesures fiscales qui s’imposent et cesser son catalogue à la Prévert de compressions de charges non identifiées, à moins qu’il n’ait qu’une seule proposition sérieuse, acheter 600 radars de police pour combler les déficits…