En pré-campagne pour les communales, la droite vaudoise a proposé hier l’installation de cameras de surveillance dans sept municipalités vaudoises. Le parti libéral-radical, pourtant autoproclamé parti des libertés individuelles, nous propose un modèle de société autoritaire basé sur la surveillance, l’instrumentalisation du sentiment d’insécurité et l’intrusion du contrôle étatique dans la vie de chacune et chacun.
La sécurité est l’un des besoins les plus fondamentaux. Le POP & Gauche en mouvement y est sensible, et considère que chacune et chacun doit pouvoir faire usage de l’espace public sans risque, y compris dans les centres urbains du canton. A Lausanne, la politique du Municipal de la police, Marc Vuilleumier, va dans ce sens. Le concept des quatre piliers fait ses preuves : connaissance fine de la ville, développement de partenariats et rapprochement avec la population, visibilité policière, rapidité et efficacité d’intervention.
Les caméras de surveillance ne sont en aucun cas une réponse adéquate à la petite délinquance. En Grande-Bretagne, il est désormais établi que dix ans après l’installation massive de cameras, le bilan de cette politique est nul : il n’y a pas plus de résolution des crimes et délits dans les quartiers vidéosurveillés que dans ceux qui ne le sont pas.
Outre l’inefficacité de la technologie, celle-ci induit des risques très concrets pour les citoyens : voyeurisme et stigmatisation de populations et de quartiers considérés comme criminogènes notamment. Les cameras sont porteuse enfin d’une certaine idéologie, d’une vision du monde répressive et autoritaire faisant fi de la sphère privée des citoyens.
Le POP & Gauche en mouvement luttera contre l’instrumentalisation électoraliste du sentiment d’insécurité par la droite vaudoise. Comme il l’a fait dans le cadre de l’opposition au passeport biométrique, il défendra cette valeur fondamentale, toujours plus menacée par les bouregois, qu’est le respect de la sphère privée de chacune et chacun.

